
C’est à partir de 8 heures déjà, ce matin du lundi 26 Juin 2017, que les différents lieux de prières de la ville ont commencé à recevoir du monde.
Par dizaines, en familles, entre amis ou au gré du hasard, les fidèles entraient dans les mosquées, priaient deux << raka >> avant l’arrivée de l’Imam.
A la mosquée des HLM, appelée << Diak Mouride >>, l’Imam Moustapha Diop a dirigé la prière de la Korité à 9 heures 15 minutes exactement.
Dans son sermon, l’Imam Diop a invité les fidèles à une éducation à partir de l’Islam qui a tout prévu. Notre monde peut devenir meilleur si nous croyons, si nous pratiquons. Il faut plus d’amour, de compréhension entre les hommes. Ce monde n’est pas éternel ! Un jour ou l’autre nous nous en irons.
Jour de pardon, les hommes et les femmes, les enfants comme les plus âgés doivent se côtoyer et se demander mutuellement pardon. Rien ne doit rester << sur le cœur >> ! Cette << purification >> après un mois d’abstinence, de sacrifice, ouvre des perspectives heureuses pour les hommes et les oriente vers une meilleure connaissance d’eux-mêmes afin qu’ils aiment leur prochain.
L’après-midi est réservé surtout aux enfants qui sillonnent les artères de la ville, demandant à chaque passant des étrennes. Cette pratique décriée à cause de l’insécurité qui entoure cette tranche d’âge, avec les accidents de la circulation, les viols, les vols d’enfants, nécessite un changement de comportements des parents. Ces derniers doivent faire accompagner leurs enfants par des << responsables >>. Il faut par la même occasion, éduquer les enfants : ils ne doivent aller rendre visite qu’à des connaissances !
Il n’y a guère longtemps, les soirs de fêtes, l’on dansait sur la grande place du village : le << worosso >>, le <<ndougoudemba >>, le << diamba >>, le <<kofili >>, le << bara >> ou le << talibandimmou >>. De nos jours, l’Islam a beaucoup changé les comportements. Même si, quand même, certains jeunes organisent des soirées dansantes, la culture se meurt petit à petit.
Idrissa Diarra