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La Voix du département de Bakel

Triste fin de règne !

C’est fini ! Candidat pour la deuxième fois au poste de Président du Conseil Régional de Tambacounda, Cheikh Abdoul Khadre Cissokho, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale, vient de subir une cinglante défaite. Laminer, écraser, humilier, pourrait-on donner un qualificatif à sa défaite. Il a bu le calice jusqu’à la lie. Il va probablement se retirer, sur cette note sombre, de la scène politique. Une page de l’histoire politique de la région orientale sera tournée. Cheikh Cissokho, le dinosaure, la « bête » politique vient de perdre, peut-être, son ultime combat politique. Ce qui ressemblait à un baroud d’honneur a tourné en un cauchemar. C’est vrai, face à l’armada de la Coalition Sopi 2009, il n’avait pas la faveur des pronostics. Mais en vieux renard, il comptait sur la division et l’indiscipline des conseillers de son adversaire pour virer en tête. Il ne réussira pas le coup de Jarnac. Pour le vieux politicien, le verdict des urnes a été cruel, et sans appel : Seulement 6 voix contre 43 pour son adversaire Khouraichi Thiam. Dommage, il méritait une meilleure sortie. En effet, la vie active de cet ingénieur agronome de formation a été marquée par des étapes importantes : il a succédé à Abdoul Aziz Ndaw en 1993, il est devenu le sixième président de l'Assemblée nationale.

Youssou Diagne l'a remplacé en 2001. Cheikh a dirigé les sociétés d’Etat telles que Cfa en Casamance, et a participé à l’agrandissement et à l’épanouissement de la Saed de Saint Louis à Bakel. Secrétaire d’Etat, ministre de l’Agriculture, de la Protection de la nature, du Développement rural, de l’Hydraulique, président de l’assemblée nationale entres autres fonctions assumées avec compétence et rigueur. Maire de Bakel. Grand protecteur de l’environnement et de l’écho-système, cet homme maitrise aussi la décentralisation. Né à Tambacounda, le 31 octobre 1936, il a passé son enfance à Bakel. Sa famille est originaire de Kédougou ayant grandi à Bakel, originaire de Kédougou, cet authentique fils de la région, le plus oriental des orientaux est un militant toujours du parti politique socialiste. En 2000, la vague déferlante Sopi viendra mettre un terme à son mandat de député. Il reviendra, en 2002, pour commettre un « hold up », et s’emparer du poste de Président du Conseil Régional de Tambacounda. Ce sera son dernier mandat électif. Pour le moment, il se consolera de son parcours glorieux, en attendant de commencer à réfléchir sur la rédaction de ses mémoires.

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /

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