
Notre pays, le Sénégal, est composé d’hommes et de femmes hors du commun ! Parlez de sports, vous trouverez en face de vous des entraîneurs plus forts que ceux de la Premier League comme José Mourinho, Jurgen Klopp ou Carlo Ancelotti ! Osez aborder les problèmes pédagogiques, même si c’est entre « copains », vous serez tout de suite envahis par de « grands connaisseurs » sortis de l’Université de la Rue ! Alors poussez votre témérité, à l’image de l’époux de Diambéré Khoumba, pour débattre sur l’économie et vous aurez autour de vous une nuée de mouches issues des égouts de Rufisque, tout nouvellement diplômées de la prestigieuse Université de Mbeubeuss.
L’Afrique est encore une fois au-devant de la scène internationale. Ce ne sont plus ses enfants qu’on « ramasse » morts par milliers dans les mers aux eaux froides ; ce ne sont pas aussi ses milliers de désespérés d’enfants qui sont enterrés sous des dunes de sable dans le désert, ni ses innombrables inconscients d’égarés de fils qui traînent à longueur de journée sous l’effet des drogues introduites chez nous par ceux qui sont censés nous orienter, nous diriger, nous mener vers un développement harmonieux.
L’Afrique qu’a chantée la grand-mère de David Diop au bord de son fleuve lointain est en train de se courber et se coucher sous le poids de l’humilité et cela, à cause du FRANC ! Franchement ce n’est pas franc !
Créé en 1945, le Franc CFA signifiait « Franc des Colonies Françaises d’Afrique ». Il a évolué, pour devenir après les indépendances de 1960 « Franc de la Communauté Financière d’Afrique » regroupant huit pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
En Juin 2019, (le 29 plus exactement), les dirigeants des quinze pays de la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont formellement adopté le nom d’ECO pour leur projet de monnaie unique dont la création se fera en 2020.
Le 21 Décembre 2019, le Président Ivoirien, monsieur Alassane Dramane Ouattara a annoncé, à côté du Président Français monsieur Emmanuel Macron, un accord entre l’UEMOA et la France pour une réforme du F CFA perçu comme un symbole post-colonial.
Avec la future monnaie, l’ECO, des langues, parmi les plus « fourchues » car appartenant à des économistes de renommée internationale, inquiètent plus que ne rassurent, installant la peur chez les futurs usagers de ces billets qui n’ont pas encore vu le jour !
Même s’il est vrai que les défenseurs de la théorie OPTIMISTE insistent sur :
-LA FIN DU DEPOT DES RESERVES DE CHARGE EN FRANCE
La BCEAO déposait la moitié de ses réserves de charge (50%) auprès de la Banque de France. Cette obligation est considérée comme une dépendance humiliante vis-à-vis de la France par les détracteurs du F CFA.
-POUR LA GOUVERNANCE :
La France va désormais se retirer des instances de Gouvernance de l’UEMOA où elle était présente.
-POUR LES GARANTIES DE LA FRANCE
Si la BCEAO manquait de disponibilités pour couvrir ses engagements en devises, la France pourrait lui procurer des EUROS. Ce n’est pas ZERO, il faut l’admettre !
Mais pour les détracteurs de l’ECO, ceux de la théorie PESSIMISTE, des incertitudes demeurent. Et pas des moindres ! Le Nigéria est un poids lourd économique dans notre sous-région et même en Afrique.
Madame Zainab Shamsuna Ahmed, Ministre des Finances de ce géant économique qu’est le Nigéria, a estimé, à Abuja, ce 21 Décembre 2019, que la mise en œuvre de l’ECO n’était pas certaine car pour la Nigériane, il restait encore du travail pour répondre aux critères de convergences.
Mocirédin se tient la tête entre les deux mains. Il ne comprend pas. Peut-il d’ailleurs comprendre tout ce qui tourne autour de la monnaie, lui qui n’est non seulement pas salarié, mais ne l’a jamais été de sa pauvre vie. Il ne reçoit que quelques misérables billets de F CFA (pour le moment, avant que l’ECO n’entre en jeu) à la vente de ses produits agricoles ou d’un mouton élevé difficilement vendu pour un besoin urgent.
La question qu’il ne cesse de se poser, c’est comment les « riches » vont faire avec les sommes frauduleusement « gardées » dans des coffres-forts cachés
dans des endroits insoupçonnés de leur cossue demeure ou bien des montants colossaux « enterrés » dans les banques nationales mais la plupart du temps à l’étranger ?
Est-ce le début du « sauve-qui-peut ? » La fin des vols organisés sur les pauvres citoyens, la mise à niveau des avoirs Africains, la justice DIVINE au secours des « Gorgorlous » ?
Mocirédin se dit que rien n’est hasard ! Tôt ou tard, tout sera clair. Il fera jour pour tous : riches et pauvres, hommes, femmes et enfants. La vérité éclatera. Espérons que ses éclats ne nous éclaboussent et ne nous aveuglent davantage !
Idrissa Diarra, bakelinfo.com