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Arme blanche

Actuellement dans le monde entier mais plus particulièrement chez nous, ici au Sénégal, les esprits tanguent allègrement en pleine mer agitée entre les faits divers sentant la politique pourrie qui pollue l’air d’une manière nauséabonde et la peur de la COVID-19 persistante, d’Ebola d’une résistance révoltante, du Paludisme, maladie tropicale effrayante, du SIDA, maladie honteuse et cette poussière aveuglante de ces derniers jours qui augmente la méfiance des gens par rapport à la situation du moment.

Dans tous les milieux, dans les grands cercles intellectuels comme les Universités, dans les quartiers populaires ou chez les prolétaires éparpillés parmi les diverses couches des 16,7 millions de Sénégalais, l’heure est grave ! Grave à tel point que les armes dites blanches qui nous accompagnaient tous les jours dans notre vie au quotidien deviennent des « dangers ». Dans les champs, pour récolter, pour couper la paille, pour élaguer les arbres, à la maison pour découper en morceaux la viande ou écailler le poisson, morceler les feuilles de haricot ou de manioc avec maman, en brousse, pour permettre au berger de se défendre contre les animaux sauvages les couteaux, les coupe-coupe, les machettes, les haches, les faucilles étaient nécessaires et recommandés.

 L’esprit de l’homme n’était pas perverti ; il était pur ; les actions se faisaient sans arrière-pensées. De nos jours, avec la conjoncture et la conjecture, l’homme est devenu égoïste ; il ne pense qu’à son unique personne, son intérêt crypto personnel (lui et son environnement immédiat).

-Est-ce que les autres existent ?

-Oui ! Ils existent bien. Ils vivent parce que sans eux, je ne peux montrer qui je suis. La fatuité devient presque une vertu : si tu ne te « montres » pas, tu es timide, poltron, tu manques de courage pour prouver aux yeux des gens, qui tu représentes réellement !

Le monde a un code, un nouveau code, un code à la portée de quelques initiés seulement ! Etant les seuls capables de l’utiliser, ils en usent et abusent au détriment des millions d’hommes et de femmes.

A partir du 23 février 2021, les Collégiens et les Lycéens, dans la plupart des établissements moyens et secondaires de notre pays, seront en compositions,

pour être évalués sur le travail effectué durant ce premier semestre qui a commencé dans cette année scolaire particulière le 5 novembre 2020. Malgré la pandémie de la COVID-19, les mesures-barrières ne sont pas effectives partout ; dans les écoles, à part le port du masque, les anciennes habitudes sont toujours là. La distanciation physique ne peut pas être appliquée par manque de tables-bancs, les abris provisoires existent toujours. Les toilettes manquent ou n’existent même pas dans certains établissements.

La proximité entre marchands, entre acheteurs et vendeurs, le charivari, le brouhaha, la foule énorme dans les marchés, les nombreux fidèles dans les lieux de cultes sans le respect des lave-mains, du gel hydro alcoolisé. Le thermo flash, très craint par sa forme de pistolet, a presque disparu !

La vie, de plus en plus reprend ses droits. Le CORONAVIRUS est arrivé à l’improviste, sans crier gare ! Il s’en ira, un jour, peut-être de la même manière. Nous devons apprendre à vivre, sans l’ignorer mais en lui accordant la place qu’il mérite ! Il ne doit pas nous empêcher de vivre. Même s’il a perturbé nos habitudes!

Ce qui étonne cependant au Sénégal, c’est l’indifférence accordée aux choses importantes pour donner une place de choix au détail !

Chaque jour, des spécialistes de la désinformation s’activent à faire passer des rumeurs à travers les réseaux sociaux, créant chez le Sénégalais lambda des questions qu’il ne parviendra pas à résoudre rapidement. A peine a-t-il le temps de réfléchir qu’on le ballote sur un autre sujet aussi cocasse et même coriace que le précédent !

Les Sénégalais se réveillent chaque matin avec un fait divers accrocheur. La plupart du temps, même si une certaine ampleur lui est donnée, il aurait pu être considéré comme « à mettre dans les poubelles » ou « à ranger dans les tiroirs ».

Nous allons atteindre bientôt la barre fatidique des 1000 MORTS de COVID-19 ! Et portant, les autres maladies tuent ! Elles tuent plus que la COVID ! Mais l’on ne se soucie guère que des « petites choses » !

Diary Sow…Idrissa Seck…Honorable Députée Lo de la Diaspora…Adji Sarr… après avoir oublié exprès les Khalifa Sall, Karim Wade, le Pétrole, le Gaz, la Casamance, les Elections locales, ne peut-on pas revenir sur les choses essentielles et délivrer le pauvre Sénégalais du poids lourd qui le ronge de jour en jour et mettre de côté ces armes blanches, du reste, beaucoup moins dangereuses que les tonnes de

drogues et les grosses artilleries qui circulent au vu et au su de certains spécialistes.

Le buzz ! Le buzz ! Toujours le buzz ! Posons les pieds à terre ! Plus de réalisme, de pragmatisme ! Allons maintenant aux choses essentielles !

Idrissa Diarra, bakelinfo.com

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