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2nde vague covid

A part sa cuisine et les marchés qu’elle fréquente depuis sa tendre enfance, Diambéré Khoumba, la fidèle épouse de Mocirédin, n’a jamais connu l’ambiance des salles de classes, même si très souvent, son amie Néné Kanté, l’épouse de Ndirissa Sidy lui explique parfois, dans leurs causeries de femmes ce qu’est l’école, ce lieu de déformation par excellence.

Diambéré Khoumba ne regrette pourtant pas cette situation. Dans « les Femmes savantes » de Molière (Acte 2, Scène 7) Chrysale ne disait-elle pas, en s’adressant à Bélise : <<qu’une femme en sait toujours assez quand la capacité de son esprit se hausse à connaître un pourpoint d’avec un haut de chausse ?>> Elle ne se plaint jamais, la pauvre Diambéré ! Chaque jour qui passe, si elle accomplit ses pénibles travaux domestiques de l’aube jusqu’au-delà de minuit, elle peut s’estimer heureuse d’avoir la conscience tranquille.

 

Avait-elle réellement besoin d’aller à l’école pour pouvoir préparer du bon « Déré » ou un « Mafé » bien apprécié, linger les habits sales de la famille au fleuve ou encore exploiter son petit champ d’arachide et de gombo ? Que non !

La pandémie de la COVID-19 se réinstalle dans le monde ! Les cas positifs se multiplient ; les morts aussi. Au Sénégal, une nouvelle perturbation des habitudes est créée par l’Etat sans clarifier les mots « lieux publics », puisque les écoles, les mosquées et les marchés ne sont pas cités parmi les espaces publics interdits.

Faut-il encore croire que ce virus venu de Wuhan en Chine existe bel et bien ou se rebeller en se disant que cette maladie n’est qu’une pure invention de l’esprit ? C’est cette invraisemblable incompréhension, cette insensée mésentente entre les scientifiques du monde sur l’homologation d’un vaccin sur la COVID-19 qui crée toute cette méfiance de la part des pauvres populations, les véritables cibles de ces « découvertes », en fin de compte, déroutantes.

Les maladies ont toujours existé ! Des remèdes sont plus ou moins parvenus à éloigner et même à éradiquer certaines, sans tambour ni trompette. Alors, pourquoi tout ce bruit autour de cette nouvelle maladie ? Veut-on diminuer la population mondiale ou celle de l’Afrique seulement ?

N’est-ce pas arrivé le bon moment pour les Africains de se tourner résolument vers leurs plantes, leurs gris-gris, leur pharmacopée, comme autrefois, pour se soigner ? Le fait de tomber malade chez nous, de se faire soigner par les médicaments des autres, avec la méthode des autres, et pire, en se faisant évacuer chez les autres pour y mourir la plupart du temps. Mourir chez eux est humiliant au lieu de l’être entre les mains pourtant savantes de nos tradipraticiens ! Est-ce dégradant de se soigner « à la maison » ?

Au lieu de se faire injecter des substances dont on ne connaît ni les origines ni les conséquences néfastes et désastreuses, les Africains doivent apprendre à avoir confiance en eux-mêmes et se départir de ce complexe d’infériorité qui ne les rendra jamais « responsables ».

Sommes-nous d’éternels imitateurs, des suiveurs aveugles, ceux qui oublient très souvent qu’ils ont une CULTURE, une histoire ?

Sur les multiples vaccins proposés, une mure réflexion doit être menée afin que nos scientifiques, en leur âme et en leur conscience, qu’ils orientent les pauvres populations déjà « désorientées » vers le choix judicieux à faire pour leur protection.

L’Histoire est là ! Elle retiendra et enseignera aux générations futures, le bon choix ou la traitrise de certains de ses fils égarés qui ont « vendu », sacrifié leurs frères pour des biens matériels de ce bas-monde !

Idrissa Diarra

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