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COVID Variant Delta

Tous les esprits des musulmans sont fixés, en ce moment, sur le fameux mouton de Tabaski ! Pour les nantis, ceux qui peuvent l’avoir sans aucun effort à fournir, le problème ne se pose pas. Pour la grande majorité, à part fréquenter de bonne heure les marchés hebdomadaires, il faut aussi faire attention aux vendeurs ambulants qui ne sont pas pressés d’écouler leurs produits vu les prix qu’ils avancent. La solution est pourtant simple se disent les Gorgorlus : il suffit d’acheter un agneau après la fête et l’élever tranquillement. Il faut à partir de ce moment-là le nourrir, bien s’occuper de lui, nuit et jour, et surtout pouvoir le mettre à l’abri des voleurs. Cette attention particulière sur un animal n’est pas à la portée de tous.

 

Mocirédin ne regrette pas d’avoir attendu ces quelques jours qui le séparent de la Tabaski pour se chercher un mouton, qu’importe sa taille, sa couleur et son poids ! Pour lui, l’essentiel est que sa famille mange de la viande autant que les autres ce jour de fête. Il sait qu’après l’achat de son mouton, il lui faut beaucoup de surveillance. Il n’a pas d’espace pour le garder. Les derniers jours avant la fête, il doit attacher l’animal dans sa chambre à coucher, au pied de son lit et avoir toujours l’œil et l’esprit fixés sur lui pour ne pas voir disparaître le fruit de ses durs mois de labeur, d’économies difficiles entre les mains d’un chenapan, d’un sale petit voleur, d’un « tueur » d’espoir !

<<-Diambéré Khoumba, ma chère épouse, le bon Dieu t’accorde, à partir d’aujourd’hui, des congés illimités. Tu as trop travaillé ! Maintenant, tu peux te coucher et dormir à n’importe moment. Rien ne t’arrivera.

-Que se passe-t-il encore mon mari pour que tu me parles de congés, alors que de ma naissance à cet instant où je te fais face, je n’ai jamais eu une seconde de repos ! Est-ce la fin du monde qui s’approche ?

-Tu as trouvé les mots justes qui expliquent la situation actuelle : « la fin du monde », dit Mocirédin, les larmes aux yeux ! Tu as encore une fois raison, Diambéré Khoumba. Dis-toi bien que désormais tu n’as plus besoin de te fatiguer à cuisiner car bientôt nous n’aurons plus les moyens de faire bouillir la marmite. Cela ne signifie-t-il pas que la fin du monde est là, tout près, si proche qu’on ne l’imagine ! Partout, dans tous les pays du monde, on parle de « 3e vague », de

VARIANTS Indien, Britannique, Sud-Africain et que sais-je encore ? Les Spécialistes nous effraient en brandissant des chiffres alarmants de nouveaux cas qui ne cessent de grimper ! Tiens ! Par exemple, en une semaine, disent-ils, (du 30 juin au 07 juillet 2021) l’on a enregistré au Sénégal 1308 nouveaux cas atteignant de nos jours, de plus en plus, la cible autrefois épargnée, les jeunes ! C’est surtout le variant appelé DELTA qui explose. Il faut donc vacciner le maximum de personnes pour se mettre à l’abri de la 3e vague qui semble être déferlante.

-Mes congés sont donc imminents, que je les veuille ou non, car pour se faire vacciner, pour manger, pour boire, pour n’importe quel besoin élémentaire, de nos jours, il faut sortir de l’argent et cet argent ne s’obtient pas en restant cloîtrés à la maison ! Sortir, se « débrouiller », retourner avec des pièces de monnaie difficilement acquises dans un emploi inexistant est une des multiples solutions. La maison ne doit surtout pas être un refuge, un abri, un lieu de protection, un bunker, une casemate ou tout simplement une caserne, ajoute Diambéré Khoumba!

- A entendre des sommités scientifiques comme le Professeur Daouda Ndiaye, si la distanciation physique, très difficilement applicable dans nos écoles qui ne sont pas encore fermées car il reste toujours les élèves de 3e et ceux des classes Terminales, nos lieux de culte, nos marchés, notre fâcheuse habitude à nous serrer les mains à chaque coin de rue, notre insouciance pour ne pas dire « inconscience » à nous rassembler au son d’un tam-tam ou à l’appel d’un responsable politique (moyennant des billets de banque et des tee-shirts)pour un meeting, les mesures-barrières élémentaires sont presque impraticables sans au moins de petits moyens pour l’achat de masques, de gels, de savons qui ne sont pas gratuits !

-A défaut du vaccin contre la COVID-19, tu m’as inoculé celui de la contestation contre tous (pouvoir, opposition comme société civile) quitte à être taxée de terroriste avec un tout petit « t ». Va-t-on vers un confinement ? Un couvre-feu ? Les pauvres populations qui n’ont pas demandé à être invitées à des meetings, vont-elles payer le prix fort de leur « misère », l’ignorance de leur pauvreté ? Les carottes sont cuites, que reste-t-il maintenant à faire ? Les consommer avec ou sans pain, pense l’épouse de Mocirédin !

-Ce que l’on doit désormais demander, termine le mari, c’est adresser des prières au MISERICORDIEUX afin que, plus jamais, ne reviennent au Sénégal, le confinement et le couvre-feu qui entraînent des perturbations de tout genre, des

dépenses loin des possibilités des pauvres ! Quand un peuple se lève, s’il se met debout, face à n’importe quelle maladie, il vaincra ! Levons-nous donc et ensemble boutons la COVID-19 de notre pays, de notre sous-région, de notre continent, du monde !>>

Idrissa Diarra bakelinfo.com

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