
La ville reprend son animation d’antan. Les hommes ne craignent plus le CORONAVIRUS. Les Autorités, n’ont-elles pas demandé désormais aux populations de vivre avec la maladie ?
Vit-on avec ses ennemis ? N’est-ce pas pousser les hommes à s’afficher n’importe où et à n’importe quel moment avec qui l’on veut, en groupes, sans peur d’une quelconque pandémie tant présentée comme dangereuse, grave, mortelle ?
Depuis bientôt un semestre que la COVID-19 est arrivée avec beaucoup de bruit sur nos terres. Elle a tué seulement moins de trois cents personnes ! Est-ce la taille du nombre de décès qui installe cette inconscience avec la fâcheuse tendance de s’élargir, de s’étaler, de grandir, de se développer, d’envahir tous les espaces de vie ?
Comparaison n’est pas raison, dit-on toujours ! Les maladies, nombreuses et variées existent : elles continuent leur bonhomme de chemin, n’épargnant personne. Les hautes personnalités étatiques, religieuses, coutumières, politiques, les pauvres Gorgorlous…Nul n’est oublié. Elles ratissent large sans tenir compte de la valeur de l’homme ou de la femme qu’elles attaquent aveuglément.
Le SIDA, EBOLA, le PALUDIME, le CANCER, le DIABETE, l’INSUFFISANCE REINALE, la DREPANOCITOSE…Les accidents de la route…La liste est longue. Toutes les maladies tuent. Laquelle a le plus fort taux de mortalité ?
La question que se pose Mocirédin est ailleurs ! C’est la COVID-19 qui est d’actualité. Ce sont ses morts qui sont à la mode. Les autres maladies, subitement, comme par une baguette magique, semblent avoir disparu de l’esprit des hommes, des hôpitaux, de la terre. Aucune place n’est accordée aux autres : seule la REINE COVID-19 plastronne sur son majestueux trône, dédaignant les « petites maladies », ses devancières !
Le monde entier est bouleversé par ce minuscule virus. Tous les pays du monde tremblent de peur, ne sachant pas à quel moment, il nous dira adieu.
Depuis son apparition à Wuhan, là-bas en Chine et sa propagation à travers la planète, les chercheurs sont sur le qui-vive, matin et soir, nuit et jour, ils cherchent un remède efficace, un vaccin contre la COVID-19. Des propositions, il y en a eu en Afrique, à Madagascar, en RDC sans compter nos charlatans qui ont peut-être la solution mais, négligés, ils ne sont pas écoutés. A peine sont-ils considérés comme des malpropres, des profiteurs, des hommes sans aucune science. En Europe, en Amérique, partout dans le monde, les recherches se poursuivent. Quand trouvera-t-on le remède miracle qui va débarrasser l’humanité de ce poids si pesant qu’il empêche les riches comme les pauvres, les Blancs et les Noirs de dormir.
Il faut aussi que nos Gouvernants pensent d’abord à l’Afrique. Elle a ses mystères. Dans ses différentes langues, en tout cas, au Sénégal, l’arbre et le médicament ne font qu’un. En exemples : chez les Soninkés Yitté signifie autant l’arbre que le médicament. Chez les Wolofs Garab, les Peuls Lékki, les Bambaras Yiri. Cela n’explique-t-il pas l’importance de la forêt africaine et le génie de nos ancêtres qui, depuis la nuit des temps, soignent sans tambour ni trompette, face à des épidémies qui ont fait des ravages ailleurs dans le monde.
Ne faudrait-il donc pas, par une organisation astucieuse, regrouper tous ces hommes et toutes ces femmes, ces génies qui ont montré leurs capacités des années durant, au cours de plusieurs jours, les confronter pour avoir un « produit » qui va peut-être sauver notre planète ? La SCIENCE est vaste ; elle n’est ni Européenne, ni Américaine, ni Africaine. Elle est aussi incolore : ni Noire ni Blanche !
Exploitons alors nos ressources : humaines et forestières. DIEU seul sait !
Idrissa Diarra, bakelinfo.com