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La Voix du département de Bakel

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          INDEP
Comment dans une période aussi austère, aussi trouble, dans un moment aussi sombre de l’histoire de notre pays, dans un mois aussi particulier correspondant à l’anniversaire, le soixantième du Sénégal, à ce bel âge qui vieillit les hommes mais place les CHOSES dans l’adolescence où l’ingratitude, l’inconscience, la liberté, la force, l’intelligence se côtoient sans se voir, sans même se sentir, une pandémie si cruelle se signale dans le monde !
Pourquoi ce virus, ce micro-organisme pourtant invisible au microscope optique, si petit mais très angoissant, vient-il perturber la quiétude des hommes et des femmes du monde ?
Quelles raisons peut-on trouver à servir aux milliards de vivants de notre planète, effrayés par cette maladie pour les rassurer, les calmer, leur apporter cette sérénité qui manque à leur nouvelle manière de vivre ?

Sous le seul arbre de la maison, un « Nîmes » dont les vertus thérapeutiques commencent à être chantées par certains charlatans, comparant déjà les feuilles de cette plante à la Chloroquine, Mocirédin est assis, partagé entre la joie de vivre le soixantième anniversaire de son pays et cette terrible maladie, le CORONAVIRUS qui empêche les populations de dormir paisiblement, hantées qu’elles sont par la mort qui guette à chaque coin de rue.
L’époux de Diambéré Khoumba réajuste sa position sur l’escabeau, après ses ablutions, avant de lever son index droit vers le ciel pour implorer le bon DIEU : ALLAHOU AKBAR ! ALLAHOU AKBAR ! ALLAHOU AKBAR !
Il ne se soucie plus du temps, le pauvre Mocirédin ! Que lui importe qu’il soit lundi ou vendredi, jour saint, puisque les mosquées sont fermées aux fidèles !


Ce 4 avril 2020, à l’intérieur du pays, aucune festivité ne marque le soixantième anniversaire de notre indépendance. Seul le Palais de la République, à Dakar, la capitale du pays, a abrité une prise d’arme. Mocirédin ne se rappelle pas avoir vécu une telle situation depuis sa naissance. Il respire longuement et pense à son neveu Djiby Kanouté, enfant de troupe devenu plus tard Colonel dans l’Armée Sénégalaise. Il l’admirait dans sa tenue de jeune soldat et présageait pour lui un bel avenir. Il était fier de ce garçon, fils de sa sœur aînée décédée quand son enfant n’avait que deux mois. Mocirédin reprit son souffle et cessa de penser, de fixer son esprit sur cette fête, il est vrai, nécessaire, pour montrer aux jeunes le passé de leur pays, mais il faut le reconnaître, que de dépenses sans sens, quel gâchis pour un pays en voie de développement, avec des dépenses de prestige qui auraient pu servir à construire des salles de classes, des centres de santé ou à les équiper.


Ce COVID-19 est arrivé depuis un peu plus d’un mois chez nous et empoisonne la vie des Sénégalais en fermant leurs écoles, leurs mosquées, les frontières, en les cloîtrant chez eux de 20 heures à 6 heures du matin tout en les confinant, c’est-à-dire en les empêchant de se déplacer d’une région à une autre et chose plus grave, il n’y a presque plus de travail dans le pays. L’économie, sans être en chute libre montre des signes de faiblesse, de détresses. L’Etat l’a si bien compris en venant, par des aides significatives, au secours des démunis. Des chaînes de solidarité sont formées partout, créant des fonds du même nom et osant même ajouter « de résilience » ! Les ONG, les Institutions, les Sociétés nationales et internationales, les Banques, les Syndicats, les individus, c’est à qui donnera le plus : argent propre ou argent sale, don obtenu dans des transactions saines ou tortueuses, tout s’accumule ! 
Un jour ou l’autre (nous l’espérons de toutes nos forces) tout rentrera dans l’ordre ! Que de choses à « réparer », à recoller, à coudre, à redresser pour remettre le pays en marche. Que de courage, il faudrait pour les citoyens de tout bord, sans aucune considération partisane ni ethnique. Hommes et femmes, jeunes et vieux doivent se retrousser les manches puis s’atteler à la tâche, serrer la ceinture, œuvrer collectivement pour le développement du Sénégal.
Une prise de conscience sera nécessaire et un nouveau vocabulaire doit voir le jour enlevant par la même occasion les mots : EMIGRATION, FRONTIERE, RACISME…


L’école doit être la priorité de tous : sans EDUCATION un pays n’a pas d’avenir. La Santé, base de toute activité est à saluer. Cette période que nous traversons montre sa valeur et la nécessité de la considérer autrement, mieux qu’actuellement, en dotant les centres de santé en matériels et en personnels bien formés. Les deux mamelles du développement sont là : EDUCATION et SANTE.
Bientôt le COVID-19 s’en ira, comme il est venu ! Tous les pays du monde doivent se donner la main, tisser une solidarité entre eux, une franche amitié pour développer notre planète. Le développement sera GLOBAL ou il n’existera pas ! Un développement sectoriel n’est pas durable ! Une force n’est pas éternelle. C’est ensemble qu’on se développera ou alors nous disparaitrons tous ensemble !
Les relations entre pays doivent être franches sinon le BON DIEU, ALLAH le Tout Puissant a ses maux qui ne viseront que les MAUVAIS avant les PIRES.
ECHANGEONS DONC PUIS CHANGEONS POUR CHANGER NOTRE PLANETE ! C’est la seule issue.


Idrissa Diarra, bakelinfo.com

 

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