Ramadan, manque d'eau et canicule sèment la révolte à Bakel

Publication : samedi 17 avril 2021 19:06 | E-mail

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Il y a environ deux ans, à cette même période, la ville de Bakel manquait encore d'eau potable. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la population avait demandé des explications à la SDE. A l'époque déjà, la SDE justifiait les coupures par une augmentation de la population, un manque d'investissement, et par de multiples fuites dans le réseau.

Une année plus tard, rien n'a véritablement changé. Aucun investissement majeur n'est venu changé la situation. Et, pour cause, ce matin encore, comme un seul homme, les jeunes de Bakel sont redescendus dans les artères de la ville.

En effet, depuis 4 jours la ville de Bakel est sans eau à cause des pannes techniques répétitives au niveau des stations de pompage de Sen'eau.

Face à cette situation, les jeunes sont sortis en masse pour décrier la situation. Nous avons malheureusement remarqué que les ménages s'adonnent directement aux eaux du fleuve et celà avec un risque très élevé de développer de futures maladies. Hier 26 cas de bilharziose ont été enregistrés au niveau du centre de santé de Bakel, certainement lié à la consommation des eaux non potables du fleuve.

A l'heure actuelle, aucune goutte d'eau ne sort encore de nos robinets.

Venus en masse, les jeunes ont observé un sitting devant les locaux de Sen'eau, puis ont poursuivi la marche jusqu'à la préfecture de Bakel pour là aussi manifester leur mécontentement.

Le préfet les a rassurés que les techniciens sont à pied d'œuvre pour décanter la situation qui a véritablement perduré la vie jadis paisible de cette ville.

En attendant le retour à la normale, le préfet a dépêché le camion-citerne des sapeurs-pompiers et celui des eaux et forêts pour distribuer de l'eau potable dans les quartiers de Bakel.

Boubacar Dembélé, bakelinfo.com