
Ce lundi 8 mars 2021, journée internationale dédiée aux femmes, à toutes les femmes du monde, rurales comme urbaines, a été choisie par un groupe de Bakélois, non pas pour rendre hommage à nos mères, nos sœurs, nos filles, mais pour revendiquer la situation du Président du PASTEF, Ousmane Sonko entre les mains de la justice.
A partir de 10 heures, une foule dense conduite par les initiateurs d’une MARCHE PACIFIQUE a pris le départ depuis le Rond-Point Yaguiné en criant « Libérez SONKO ! Libérez SONKO ! » L’itinéraire emprunté, pour ceux qui connaissent la capitale du Gadiaga est le même : Grande Mosquée de Yaguiné, Mairie, Place de l’Indépendance avec arrêt devant la Préfecture pour chanter encore une fois « Libérez SONKO ! »
Le cortège s’est ensuite ébranlé, clamant son cri de guerre, devant la poste, le marché jusqu’à la Sonatel pour bifurquer à droite, passer devant le Tribunal Départemental et tenir un meeting au Rond-Point de Yaguiné vers 11 heures.
Tour à tour, les initiateurs de la marche ont pris la parole, tantôt au-dessus du véhicule de sonorisation qui donnait un aspect de « régularité » à cette marche « verbalement » autorisée par les autorités, tantôt noyé dans la foule : Abdou Salam Kanté, Issa dit Samba Bâ, Modou Faye, Mamadou Samba Coulibaly, Mamadou Bakary Diarra, Minta Badji l’Amazone, madame Fall Yacine Touré.
A travers leurs discours, il ressort, un sentiment de satisfaction, satisfaction d’avoir cette foule immense qui a répondu à leur appel et surtout un sentiment de réconfort par rapport à l’esprit qui a prévalu lors de cette marche de protestation : la DISCIPLINE COLLECTIVE !
Les organisateurs ont remercié, tous ceux qui ont de près ou de loin, participé à montrer à la face du monde que Bakel aussi fait partie du Sénégal et qu’il partage comme la majorité du pays la recherche de la paix qui passe par la libération d’Ousmane Sonko.
Un grand bravo à la Gendarmerie qui a encadré cette marche d’une manière professionnelle.
Malheureusement, quand les marcheurs « officiels » ont rompu les rangs, de jeunes écervelés, certains n’atteignant même pas dix ans, se sont mis en groupe
pour tenter d’attaquer la Station Total devant la Préfecture. Ils ont pu allumer un pneu qui dégageait beaucoup de fumée à notre passage devant la Préfecture. Dans un premier temps, massés devant la Mairie, ils ont été dissuadés par des sages présents sur les lieux.
A coup de pierres, ils attaquaient, à une distance respectable les gendarmes. Ces derniers les ignoraient mais de temps en temps, tiraient une bombe lacrymogène en l’air pour les disperser.
Tout est bien qui finit bien, peut-on dire, ici à Bakel, car la MARCHE, voulue PACIFIQUE, s’est ainsi déroulée sans mort ni blessé.
Cela démontre encore une fois, le sérieux des initiateurs de cette marche et l’esprit combien Républicain des Autorités d’avoir accordé l’autorisation à cette population qui n’a pas voulu être en marge de l’esprit majoritaire du pays qui réclamait la libération du Président du PASTEF : OUSMANE SONKO.
Idrissa Diarra, bakelinfo.com