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La Voix du département de Bakel

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Lors de notre périple dans le département de Bakel, nous avons échangé avec Monsieur Cheikh Mbacké DIOP, conseiller communal et représentant de la communauté Wolof. Commerçant, il nous parle de Kidira, de la communauté Wolof du département de Bakel, de la jeunesse de Kidira entre autres. Il a également donné le secret des Baol Baol dans nos contrées, grands self made men du Sénégal.

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Par la grâce de Dieu, Seigneur du levant et du ponant, la jeunesse citoyenne de la commune de Kidira, témoin inlassable des difficultés que vit sa population a porté son cri de cœur par une marche pacifique le samedi 22 octobre 2011. Qu’est-ce qui justifie une telle manifestation ? Qu’est ce qui pousse à croire qu’une telle démarche contribuera à trouver les solutions idoines ?

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Les jeunes de la commune de Kidira, ont battu le pavé des grandes artères de la ville pour dénoncer la souffrance d’un mal qui n’a que trop duré. Pour résoudre définitivement le problème de l’eau, ils interpellent les autorités pour la venue et l’installation de la Sde, le renforcement des capacités de la Senelec, la construction d’un parking pour les gros porteurs, la réhabilitation de la route principale… font aussi partie de leurs griefs. Ces jeunes promettent de remettre ça très souvent jusqu'à satisfaction totale de leur revendication.

La commune de Kidira, ville carrefour avec le Mali, poumon économique de par sa situation géographique, a connu le samedi une matinée d'effervescence à travers une marche pacifique organisée par la convention des jeunes de la localité. Les jeunes demandent la résolution définitive du problème de l’eau leur permettant d'accéder convenablement à une eau régulière de qualité et l’implantation de la Sde pour une gestion rationnelle et efficiente de l’eau et le raccordement du réseau dans tous les quartiers de la commune à l’instar de toutes les autres communes du Sénégal « Nous restons des jours sans eau depuis plus de six mois. Nous sommes une très grande commune qui un besoin en eau potable très grand. Nous allons toujours occuper la rue pour nous faire entendre. Cette absence d'eau potable fait craindre des problèmes de santé publique ». « En réalité ici à Kidira nous manquons presque de tout: pas d’électricité comme nous le souhaitons, pas de centre de santé, ni d’ambulance, pas de route. Nous avons condensé tout cela dans nos revendications et mémorandums que nous remettions au préfet chaque fois mais pas de suite » a déclaré Pape Ismaila Ndiaye, le président de la convention des jeunes de Kidira.

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Des conseillers municipaux avec leur tête le président départemental des éleveurs Alassane Ndongo, appuyés par les populations de la Commune de Kidira sont très remontés contre leur maire, Mamadou Djiby Diallo. Ces derniers dénoncent l’obscurité totale, la dégradation des routes, l’insalubrité et la gestion solitaire du député maire.

À quelque 193 Km à l’est de Tambacounda, Kidira s’impose comme un lien physique et culturel entre le Sénégal et le Mali, à travers un pont sur la Falémé, et la ligne ferroviaire qui lie les deux pays, et qui prolongent tous les deux jusqu’à Bamako. A partir de certains quartiers reculés de Kidira, on aperçoit au loin les antennes et les bâtiments les plus imposants de Diboli, première localité malienne qui n’est séparée de sa jumelle sénégalaise que par la suspension poétique de ce pont. Cette situation favorise un florissant commerce en même temps qu’il constitue un passage obligé pour le brassage intense de populations. Malgré son statut de zone tampon, Kidira manque de tout. Elle ne dispose pas d’infrastructures modernes encore moins d’eau à l’intérieur de la commune. Ajouter à celà ? La localité ne bénéficie pas de bonnes routes mis à part la seule route goudronnée qui relie Tambacounda à Bakel. Pis, dés la tombée de la nuit, les populations de la commune se retrouvent dans une pénombre totale. Les rues de la cité ne sont plus éclairées. Ce défaut dans l’éclairage constitue un danger permanent pour les populations qui ne se sentent plus en sécurité dés le coucher du soleil. Pis, Kidira est aussi une ville sale, les ordures ménagères sont éparpillées partout.

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