
Ce natif du quartier Modinkané de Bakel, un 11 février de 1952, Soninké bon teint, est un Inspecteur de l’Education Nationale ayant gravi tous les échelons de l’Enseignement.
Monsieur Mamadou Diallo se rappelle encore ses premiers pas vers l’Ecole Régionale de sa ville natale, actuelle Ibrahima Malal Diaman Bathily (IMDB), à Grimpallé où on le confiait à monsieur Oumar Wagué, son premier maître. Comment peut-il oublier monsieur Diaman Bathily maître de CM2 chevronné en même temps Directeur de l’établissement ?
Admis au Certificat et à l’entrée en 6e, il quittera Bakel pour Tambacounda, au Collège d’Enseignement Général (CEG). Bon élève, il se présentera au concours d’entrée dans les Ecoles Normales Régionales. Il le réussira et en compagnie des Maracary Bâ, Aliou Sylla (ancien IDEN de Kédougou), Maurice Ndéné Waror (ancien IA de Tambacounda et de Ziguinchor), Abdoulaye Sarr (ancien Entraîneur National)…il y obtiendra le Brevet Supérieur des Ecoles Normales (BSEN) avant de rejoindre en 1973, le village d’Odébéré (Matam) comme Directeur d’école jusqu’en 1975.
Ambitieux, il s’approche des grandes villes pour étudier et se retrouve à Fissel Mbadane, non loin de Mbour. Après y avoir servi comme Adjoint durant cinq ans, il y deviendra le Directeur de 1980 à 1983.
Son objectif étant d’augmenter ses connaissances, il prépare et réussit le concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure. A l’Université Cheikh Anta Diop, il obtient un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de Grammaire en 1996. Entretemps, le Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Secondaire (CAES) acquis, il est affecté au Lycée Malick Sy de Thiès comme Professeur de Français de 1989 à 1990. Il n’y fera qu’un an, l’envie et la volonté de découvrir d’autres horizons le poussant ailleurs !
Il retournera à l’Ecole Normale Supérieure pour devenir Inspecteur de l’Enseignement Elémentaire avec le diplôme du Certificat d’Aptitude aux fonctions d’Inspecteur de l’Enseignement Elémentaire (CAIEE).
Commence alors une longue carrière d’Inspecteur :
-Formateur/Encadreur à l’Ecole de Formation des Instituteurs de Saint-Louis, de 1992 à 1995, avec feu Meissa Bèye comme Directeur de l’Etablissement.
-Chef de Division et Adjoint du Directeur de la Promotion des Langues Nationales (DPLN) de 1995 à 1996.
-Coordonnateur de la Sous/composante Post Alphabétisation au Projet d’Appui au Plan d’Action (PAPA) au cabinet du Ministre Délégué Chargé de l’Education de Base, d’octobre 1996 à août 1996.
-Ziguinchor l’accueille en qualité de Coordonnateur du Pôle Régional de Formation Initiale et Continuée des Enseignants d’octobre 1999 à octobre 2004.
-De novembre 2004 à juillet 2005, il sera Intérimaire à l’IDEN d’Oussouye.
-D’octobre 2006 à juillet 2008, il deviendra le Directeur de la célèbre Ecole de Formation des Instituteurs William Ponty (EFI/WP) de Kolda.
-Il terminera sa carrière active en qualité d’Inspecteur Départemental de l’Education de Ziguinchor de 2008 à 2012. Quelle carrière !
Cet homme effacé mais très efficace, bien sollicité pour son sérieux et sa compétence continue de rendre service dans plusieurs domaines :
-Dans la vacation au CRFPE (2013/2015 et 2017/2018)
-Chargé de l’Education à l’ONG DIRECT-AID SOCIETY VISION (2016/2017)
-Formateur Proposé Super coach du Non Formel des Daaras Communautaires, des Classes Passerelles et des Ecoles Communautaires de Base au Projet USAID/PASSERELLES (2018/2019)
-Superviseur/Formateur Continu (SFC) au Projet USAID/PASSERELLES
-Coordonnateur Régional de Ziguinchor depuis le 7 février 2020.
Des stages ? Monsieur Mamadou Diallo en a beaucoup fait aussi :
-Au Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG), en juillet 2002 : Formation à l’introduction des Langues Nationales à l’Ecole Elémentaire (Didactique des Langues Nationales et la Conception de matériel didactique)
-Sous la Supervision du CIEP Sèvres, en 2010, il a suivi une Formation en Management d’Equipe et de Conduite de Changement.
D’instituteur à l’école d’Odobéré dans le département de Matam en 1973 jusqu’à ce jour, monsieur Mamadou Diallo continue de partager son expérience dans tous les domaines. Quel courage ! Quelle perspicacité !
Quelle(s) leçon(s) la jeune génération doit-elle en tirer ? Tout est possible ! Il faut croire en soi-même.
Idrissa Diarra, bakelinfo.com