
Bakelinfo.com a encore pris son bâton de pelerin pour sillonner le monde afin de croiser, par chance, un fils du département de Bakel. Au gré de nos pérégrinations virtuelles, nous avons fait la rencontre d'un fils peu connu au terroir mais pas moins méritant, sur les bords de l'océan Atlantique. Lansana Gagny SAKHO conjugue son enfance avec Gueule Tapée, ville voisine de la très réputée Médina Dakar, sur les côtes de l'Atlantique Sénégalaise, à quelques encablures de l'île aux Serpents. Ce fils de Gajaga et petit-fils de Hayré ne souffre d'aucun complexe d'infériorité aussi bien au niveau du Soninkaxu qu'au niveau intellectuel. Les valeurs du "Soninkaxu" lui ont été inculquées dans sa " Gueule Tapée" natale par un père et une mère fortement attachés à leurs origines.
De l'Ecole Polytechnique au Sénégal aux universités du " village de Cabanes ", entre l'Hudson Bay et gulf de l'Alaska, en passant par les grandes multinationales, Lansana SAKHO revient sur son parcours, nous parle de son métier de consultant international et se souvient de son ancienne vie de Directeur dans plusieurs multinationnales en Afrique. Nous avons passé ensemble en revue l'actualité politique, économique et éducative du Sénégal entre autres. Lansana GAGNY, par ailleurs, Professeur Bilingue au CESAG, ne porte point de gants pour assèner ses vérités.
1. Bonjour M. SAKHO, pouvez-vous vous présenter à notre fidèle public svp ?
C’est un exercice très difficile de parler de soi. Que puis je vous dire me concernant ?
Je suis
Lansana Gagny SAKHO et je suis originaire du village de Diawara, devenu commune depuis quelques années, dans le département de Bakel. Seulement, j’ai passé toute mon enfance à la Gueule Tapée (Dakar). Marié, je suis père de famille et "papa" de 4 bouts de bois par la grâce de Dieu. J’exerce aujourd’hui le métier de consultant après avoir longtemps travaillé pour les multinationales comme COCA COLA, COLGATE, SC JOHNSON…
Je suis membre de plusieurs associations professionnelles. Enfin, Je suis également professeur associé au CESAG (Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion).
2. Vous êtes originaire du département de Bakel, que savez – vous de cette contrée du Sénégal ?
Je dois vous avouer que je connais très peu cette région vu que j’ai fait mes humanités à la Gueule Tapée (Dakar). J’en ai juste de vagues souvenirs à travers des informations que je recevais de Feu mon père Fodé Moussa SAKHO. Malgré tout, J’ai visité fortuitement des villages comme Diawara (où je suis originaire) Dembankané (le village de feue ma grand mère Khoudiedia Kouloko Soumaré) il y a près de 15 ans. J’espère que Dieu me donnera longue vie pour que je puisse mieux connaître cette région du Sénégal. Aussi, faire découvrir cette contrée à mes enfants. C’est mon vœu le plus cher.
3. Vous êtes diplômé de Finances, en quoi consiste réellement votre domaine de prédilection dans cette vaste discipline ?
En réalité, mes domaines de compétences recoupent l’ingénierie, la finance le marketing et le management. J’ai compris très vite l’importance des défis de notre continent d’où ce besoin de polyvalence pour y arriver. Certes, mon métier de Consultant exige une spécialisation mais une connaissance de toutes les disciplines connexes des entreprises est plus que nécessaire. Le domaine des entreprises est très concurrentiel. Il faut une complémentarité accrue.
4. Vous avez été Manager, Directeur Commercial et Directeur Général de plusieurs multinationales, d’où est parti la saga Lansana SAKHO ?
Saga ? Je ne saurais parler de saga, Monsieur KOITA. J’ai simplement eu la chance de faire partie de ces 4% d’Africains dont les parents avaient les moyens afin de donner une bonne éducation. J’ai eu de la chance. Oui ! Je dis bien de la chance parce que je ne suis pas plus méritant que les autres. De la chance parce qu’on ne choisit pas ses parents. Je remercierai toujours mes parents qui m’ont forgé et inculqué certaines valeurs. Des parents, qui, à un certain moment de la vie, m’ont permis de prendre les bonnes décisions. Mais retenons surtout que le mérite revient à Allah qui m’a donné la chance d’avoir de tels parents.
5. En tant que « Manager Area » de COCA COLA COMPANY, COLGATE PALMOLIVE, SC JOHNSON LTD, toutes de grandes firmes internationales, qu’avez-vous apporté objectivement dans leur développement dans la sous-région ouest- africaine ?
Notre apport se situe surtout en termes de renforcement de capacités et de « création » de nouveaux chefs d’entreprise, jadis dans le secteur informel. Nous avons assisté et accompagné près de 50 chefs d’entreprises afin de mieux formaliser leur activité pour en assurer la pérennité. Je ne peux pas m’empêcher de penser à une des plus grosses fortunes du Benin. Chacun de ses entrepreneurs emploie des pères de familles de nos jours. Ainsi, nous avons été, à un moment précis de leur vie, des « sauveurs ».
Je pense également à la formation de jeunes talents africains, près d’un demi-millier, que nous avons accompagnés et formés aux techniques du management les plus modernes. C’est un honneur d’avoir participé au progrès de l’Afrique dans ce domaine.
6. Aujourd’hui, vous êtes dans la consultance internationale, pourquoi avez-vous rompu les amarres toutes ces prestigieuses sociétés ?
A un certain moment de ma carrière, j’ai senti une certaine lassitude alors que je n’avais plus rien à prouver. J’ai alors décidé de me mettre à mon propre compte après avoir longtemps travaillé dans les directions de plusieurs grandes firmes internationales. Les débuts dans l’entreprenariat furent très difficiles. Il s’agissait de changer complétement de système de fonctionnement, se prendre en charge, ne plus attendre un salaire tous les mois, mettre un trait sur la voiture de fonction, le logement, le carburant, le téléphone la scolarité des enfants. Mais par la grâce de dieu, avec le soutien de mes parents et mon épouse, je suis arrivé à m’en sortir et à apporter une valeur ajoutée dans le système de création de richesse de certains pays africains.
7. C’est quoi « Experts Visions », dont vous occupiez aujourd’hui la direction internationale ?
Nous sommes un cabinet d’expertise qui existe depuis 2006. Nous travaillons essentiellement dans la sous-région et avons des alliances dans la plus part des pays clefs d’Afrique (Cote d’Ivoire, Ghana, Cameroun, Gabon, RDC). Le Sénégal représente moins de 10% de notre activité. Notre site web www.experts-visions.com permet d’avoir plus de détails sur notre cabinet. Notre ambition est d’arriver à créer un réseau performant dans tous les pays d’Afrique, précisément ceux au Sud du Sahara.
8. Quelles sont les pistes de relance de l’économie sénégalaise ?
Nous sommes confrontés, depuis notre indépendance, à la problématique du développement économique et social et aux contraintes structurelles d’un pays anciennement colonisé. La croissance de notre économie économique reste faible et nous sommes encore largement dépendants de l’aide publique au développement. Cette situation résulte de 52 années de pratique qui n’ont jamais intégré l’impérieuse nécessité de bâtir une vision sur le long terme pour repenser le mode de création de richesses d’un pays pauvre sans ressources naturelles.
Les pistes de solution devraient s’articuler autour de la redéfinition du cadre institutionnel de l’appui au Secteur privé. L’Etat doit réaffirmer, sans équivoque, sa volonté politique de faire du Secteur privé, le moteur du développement économique du pays. Cela implique l’adoption d’une nouvelle « Lettre de Politique sectorielle », basée sur un large consensus de tous les acteurs. Elle devrait aider à avoir une plus grande cohérence et une meilleure visibilité de l’appui au Secteur privé.
Cette redéfinition du cadre institutionnel doit nécessairement être accompagnée par un dispositif amélioré de la gouvernance des structures d’appui, les agences en particulier. Ce nouvel dispositif doit poser des règles plus transparentes dans le choix des directeurs et cadres des structures d’appui, mais aussi instaurer un référentiel comptable et des règles de contrôle plus proches de ceux qui sont en vigueur dans les sociétés de droit privé.
9. Le chômage des jeunes est l’ennemi coriace du gouvernement actuel, que faut-il faire concrètement, loin des théories bureaucratiques ?
Sur le marché de l’emploi, il y a, chaque année 200 000 nouveaux arrivants. Le Secteur privé n’offre que 30 000 emplois par an. Alors, il subsiste donc, chaque année, quelque 170.000 demandes d’emplois résiduels à satisfaire.
Il faudra prendre, à bras-le-corps, la question de l’emploi à travers la création d’une économie compétitive, créatrice d’emplois décents, résiliente aux chocs externes. La demande d’équité est aussi très forte ainsi que la demande de gouvernance.
Il faut tenir un langage de vérité aux populations et travailler sur le long terme, ce n’est pas en 5 années qu’on arrivera à redresser 52 années de pilotage à vue.
10. L’émigration ne vient-elle pas le meilleur moyen de tirer son épingle du jeu face à ce marasme économique ?
L’émigration est simplement une manifestation de l’échec de la politique économique de nos pays. Maintenant, l’émigration peut être une opportunité si nos gouvernants arrivent à capitaliser le savoir-faire des émigrés et à fructifier les flux financiers issus de leur labeur. Aussi, il faut mettre en place des mécanismes pour enrayer la fuite des cerveaux. Nos élites doivent revenir au bercail, après leur formation, pour apporter leur pierre à l’édifice. Ils ne peuvent rester continuellement dans l’immigration. Cela va au détriment de notre progrès social et économique.
11. Vous êtes membre de la convergence des cadres républicains, depuis quand faites – vous de la politique ? Quelles ambitions nourrissez-vous ?
Nuance ! Je ne fais pas de la politique. Mon combat est le refus de rester à la périphérie et me plaindre. Je refuse de laisser des politiciens décider à notre place l’avenir de nos enfants. La CCR est simplement un cadre de discussion. Je dois vous avouer que je ne m’y sens pas à l’aise mais je ne partirai pas. C’est paradoxal, peut-être mais c’est à l’intérieur des partis politiques que nous devons changer les choses.
Pourquoi l’APR et pas un autre parti ? Macky Sall n’est pas du tout prêt pour opérer certaines ruptures j’en suis conscient mais il est le moins mauvais parmi toutes les autres alternatives. Les autres sont aminés que par leurs propres intérêts.
Mon ambition est simplement de voir le pays gérer autrement au bénéfice exclusif des sénégalais. Je ne suis intéressé par aucun poste, aucune nomination mais je me battrai tant que j’aurai un souffle de vie. En tant que Sénégalais, j’ai mon mot à dire. Je ne dois pas rester spectateur ou devenir laudateur.
12. Vous êtes sorti au vitriol contre les têtes de gondole de la politique Sénégalaise, de Niasse à Macky Sall en passant par Dansokho, Bathily, Khalifa Sall… que vouliez-nous faire savoir à l’opinion sénégalaise ?
Sorti au vitriol ? Je ne crois pas. J’ai simplement fait un constat. Ces hommes sont dans les affaires depuis les indépendances. Quelle est réellement leur impact dans la bonne marche du pays ? Ils s’arrangent toujours pour être avec les gagnants et profiter des prébendes de la république sur le dos du contribuable. Ce sont toujours les mêmes depuis mathusalem à se partager le gâteau pendant que les populations tirent le diable par la queue.
Le message à faire passer à l’opinion est très simple. L’intérêt du Sénégal est le cadet de leurs soucis. Nous devons prendre nos responsabilités pour changer l’ordre des choses. Pour paraphraser les Egyptiens je dirais « qu’ils ont volé la révolution de mars 2012 ».
13. La société civile avait également pris cher lors de cette sortie, que reprochez –vous à Latif Coulibaly, Alioune TINE entre autres ?
Je fais simplement un constat. Ces messieurs qui se disaient membres de la société civile sont devenus muets comme de carpes depuis qu’ils ont été conviés à la table du roi. C’est beau de s’ériger en sentinelle mais encore faut-il le rester fermement quelle que soit la tentation du gain. Pourquoi se taisent-ils ? Y a-t-il eu réellement des améliorations dans la gestion de la chose publique ? Aux Sénégalais d’en juger. Moi, personnellement, je n’en vois pas.
Pire, certains laissent même leur honneur et leur dignité dans cette course pour entrer dans les grâces présidentielles. Voir Penda Mbow, Agrégée d’histoire et Professeur à l’Université se muer en une dame de compagnie de Marieme Sall, jadis mère au foyer loin des arcanes de la gestion publique est plus qu’incroyable ? Pire, Penda se plait même à tenir le sac de Marième. Ce n’est pas de la folie ça. Dans quel pays sommes-nous ? Ces gens sont-ils vraiment à leur place ?
14. N’est-il pas également suicidaire de vous mêler de la chose politique alors que vous êtes fortement « coloré » technocrate ? L’exemple d’Abdoul M’BAYE, devenu subitement homme à abattre par les « animaux politiques », ne suffit-il pas pour calmer vos ardeurs ?
Je vous retourne la question. Devrions-nous laisser ces politiciens qui n’ont jamais rien réussi, qui ont mis ce pays dans un état de déliquescence inqualifiable, continuer à décider à notre place ? Je ne crois pas. Nous devons continuer à nous battre quel que soit le prix à payer, c’est la seule issue. Il n’y en a pas d’autres. On prendra certainement des coups mais il y va du progrès de notre pays, en tant que nation.
15. Revenons au département de Bakel dont vous êtes originaire, connaissez-vous l’association des cadres du département de Bakel ? Sinon dans quel type d’associations militez-vous aujourd’hui ?
Il faut savoir qu’un parti politique est une association en soi. Je milite au sein de l’APR mais également dans diverses organisations professionnelles. Je sais que je dois aller plus loin pour mieux participer à la vie de la cité. J’ai entendu parler vaguement de l’association des cadres du département de Bakel.
16. On reproche souvent à des cadres comme vous, originaires du ventre mou du Sénégal (Bakel dans votre cas), d’être la cause du retard de vos contrées, partagez-vous cette opinion ?
Attention, il faut faire la part des choses en dressant les responsabilités des uns et des autres dans le développement des contrées. Ce n’est pas le rôle d’une association de se substituer à l’Etat. Donc, je ne partage pas du tout votre avis en ce qui concerne la responsabilité des cadres de la situation de certaines régions. Ceci étant dit, rien n’empêche les ressortissants d’une localité de se réunir pour participer à la vie sociale de la cité.
D’ailleurs, pourquoi Association des cadres ? A-t-on besoin d’exclure les autres ? Les cadres sont- ils plus méritants ? Nous devons éviter que ces associations servent de marchepieds voire d’ascenseur à des intérêts égoïstes et personnels. Je militerai bien dans l’association des originaires du département de Bakel. Ce sera un honneur.
17. Bifurquons sur la voie de l’éducation, vous avez récemment fait le diagnostic des « Business School » à la Sénégalaise, comment se porte aujourd’hui ce domaine de la formation professionnelle censé former nos élites de demain ?
Le développement des « Business Schools » de l’enseignement supérieur privé en général, se résume au seul critère de la rentabilité financière. Près de 90% des enseignants des « Business Schools » sont des vacataires issus des établissements publics d’enseignement supérieur ou de sociétés publiques ou privées de la place. Les permanents font à peine 10 % des effectifs.
Dans ce contexte, comment construire un système d’enseignement efficace sur le long terme ? Qui est en charge la conception des programmes de formation ? Qui évalue les programmes ? En dehors du coût des prestations, quels engagements peuvent lier les vacataires aux établissements ?
En principe, quand on ambitionne de s’appeler « Business School », on doit activement réfléchir et contribuer à la vie économique de la cité. Quel « Business School » a déjà effectué des publications ou des réflexions sur la situation économique du Sénégal ? Nous n’en connaissons pas, sauf erreur de notre part. La configuration du corps professoral des établissements ne le permet simplement pas.
Chaque établissement choisit les appellations qu’il veut pour ses diplômes. Cela se traduit par des ressemblances volontaires, parfois trop proches et très troublantes, entre ces diplômes qui ne sanctionnent pas forcément les mêmes études. Parfois, les appellations des diplômes sont totalement différentes alors que les formations sont à peu près les mêmes aussi bien pour la filière que pour la durée des études.
La principale faiblesse de l’environnement des « Business Schools » tourne autour de l’absence de réglementation du secteur. C’est le rôle de l’état de mettre en place des normes et de les faire respecter.
18. Comment vivez-vous la perte de vitesse des Universités Sénégalaises, aujourd’hui à la traîne faute de politique ambitieuse ?
L’université a subi le même sort que la société sénégalaise. Elle a payé au prix fort l’incurie des politiques. Depuis Senghor, aucun chef d’état n’en a fait une priorité, aucun d’entre eux n’a eu un plan sur le long terme pour gérer les effectifs et anticiper sur les mutations. Abdoulaye a signé l’arrêt de mort de l’université en la politisant à fond et en faisant la promotion de la médiocrité par des mesures démagogiques.
Les professeurs sont également en partie responsables. Ils passent plus de temps à faire des cours plus rémunérateurs dans l’enseignement privé, faute de temps, la recherche passe au second plan. A ce niveau également, il faut des solutions radicales pour redonner à l’université sa véritable place.
19. Parlez-nous maintenant de vos projets ? Un poste dans le gouvernement de Macky Sall, non ?
Des projets, j’en ai comme toute personne ambitieuse. D’abord, Comme une grande partie de mes compatriotes, ne plus rester en retrait, m’impliquer pour les générations futures sur tous les plans. Nous avons perdu 52 ans : 40 ans avec les socialistes, 12 ans avec les libéraux. Je ne sais pas où le Président Macky Sall veut mener ce pays. Les premiers signaux ne poussent pas du tout à l’optimisme.
Une entrée dans le gouvernement ? Sans vanité, je dirais NON, NON et NON. La liberté de parole n’a pas de prix. Je tiens énormément à mon indépendance et refuse d’être muselé de connivence. La façon actuelle de faire la politique, cette façon de gérer la cité n’est pas en phase avec les valeurs auxquelles je tiens.
Personnellement, continuer mes combats pour l’Afrique, participer à l’émergence d’une élite Africaine sont des projets qui me tiennent à cœur. Je vous avais dit que j’étais professeur associé au CESAG. C’est avec une grande fierté que je vous dis que j’ai participé directement à la formation de près de 500 cadres africains du Sénégal, du Benin, du Togo, de la Mauritanie, du Mali du Tchad, du Congo, du Cameroun… Une satisfaction sans commune mesure.
20. Votre dernier mot ?
Ce pays nous appartient à tous les Sénégalais. Personne ne le fera à notre place. Il faut que nous revenions aux fondamentaux. Il faut une alternance générationnelle ; générationnelle dans l’âge mais au niveau des mentalités et des pratiques. Les jeunes ne doivent pas s’empresser. Il faut bien se former. Le culte de l’argent facile, la médiocrité ne doivent plus être nos références. Les politiciens ont montré leur incapacité à régler les problèmes du Sénégal. Nous devons nous impliquer pour opérer de véritables ruptures. Ce n’est pas en restant à la périphérie que nous y arriverons. Il y va de la pérennité du Sénégal en tant que nation.
Interview réalisée par Samba Fodé KOITA dit EYO, www.bakelinfo.com