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Futur, sixième album du rappeur Booba est dans les bacs depuis ce lundi. Deux ans après la sortie de « Lunatic »,  B2o va tenter une nouvelle fois de marquer le coup, avec cet nouvel opus. Da Vibe a à cette occasion rencontré le rappeur du 9.2 à Boulbi. Détendu, plutôt bavard, sûr de lui de lui et de sa musique Booba a répondu à toutes nos questions. 

Entretien sans concession…
 
 
 
Futur :
« C’est un de mes meilleurs albums, un Lunatic Reloaded. Quand j’étais en studio, je ne pensais pas à Lunatic, c’était déjà has been pour moi, c’est loin.
Ce n’est pas que je ne respecte plus l’album, mais c’est du passé. Je ne cherche pas à faire mieux que Lunatic, je cherche à faire mieux tout court. Pour les feat’, ma priorité c’est d’en faire avec des mecs que je respecte et que je kiffe. Ce n’est pas un problème, je les ai fait à la fin. J’ai plus de pression sur mes morceaux en solo.
 
J’espère faire mieux que Lunatic au niveau des ventes, c’est normal. La première semaine est importante, elle donne la température.
Etre numéro 1 ça ne m’étonne pas, je connais mon public et mon public me connait. Si tu me suis depuis le début, tu as confiance, tu sais que  derrière chaque album, il y a du travail, je ne me fous pas de la gueule des gens.
J’ai toujours la dalle, j’ai envie de m’exterminer moi-même. Je suis comme un sportif, regarde Benzema par exemple, il a un gros salaire, mais à chaque fois qu’il rentre sur le terrain, il a envie de marquer.
 
Ecriture :
 
Comme souvent j’ai des munitions dans mon BlackBerry. Des réserves, des punchlines qui me servent de plan B ou A.
On me trouve « facile » parfois, écrire ce n’est pas toujours de la technicité, des jeux de mots de ouf (etc…), c’est aussi la vibe. Tu vois  dans « Maki Sall Music » je dis : « Tir de roque-que-quette, grosse qué-qué-qué-quette… »  c’est un truc de mongole (rires), j’en suis conscient, je ne me dis pas « c’est un truc de ouf »,  mais je kiffe.
 Après à côté, j’ai des couplets plus recherchés aussi, tu vois des fois c’est un choix, dans la simplicité, il y a aussi du travail.
 
Therapy :
Ils ont fait une grande partie des prods, bizarrement, je trouve que c’est très diversifié. C’est très dur à faire ce qu’ils font. Pour moi, il y a une atmosphère, c’est ce que j’aime.
 
La Concurrence :
Etre le meilleur, dominer, écraser tout le monde, sans challengers. Je n’ai pas besoin de concurrents pour faire du lourd.   Il y a des mecs qui ont des fans, qui ont un public, des mecs que je trouve nuls, qui ne devraient même pas vendre de disques. Je dois terrasser ça, moi ça m’insupporte. Même si ce n’est pas dans l’écriture, peu importe qu’ils soient à mon niveau ou pas, mais à partir du moment ou businesssement parlant qu’ils existent, ce sont des concurrents.
 
Auto-Tune
Je kiffe, jamais j’aurais cru chanter un jour, le fait d’essayer m’a permis de faire des refrains sans avoir à appeler d’autres personnes et c’est un kiffe. Une voix féminine sur un refrain, une petite touche R’n'B  c’est bien, mais je vais appeler qui en France ?
 
Bercy 2011
Je ne sais pas si c’est le plus beau moment de ma carrière, mais c’est la plus  grosse consécration en tout cas. C’était symbolique. Avant le concert, on se disait, si on fait 12 000 personnes, on est bien. Le remplir comme on l’a fait, c’est fort. J’étais fier de mon entourage, du 92i, de moi, pour tout ce qu’on a fait depuis le début.
 
Booba plus pro depuis Lunatic ?
 C’est un tout, je pense qu’il y a aussi la musique  qui a évolué depuis « Panthéon » et « Ouest Side ».
En plus, avec « 0.9 » on m’a énervé, j’ai balancé A3, Double Poney juste pour les détendre, et ça m’a motivé pour faire « Lunatic ». On a besoin de petits coups de boost parfois. On est mieux organisé et financièrement c’est mieux, ça aide.
 
Bientôt Autopsie Vol.5 ?
Non pas sûr, si je trouve des rappeurs déjà, parce que le concept c’est de faire venir des rappeurs  pas connus. Parce que sinon ça ne sert à rien si j’invite des mecs et que ça leur profite pas. Moi je n’ai pas besoin de le faire, je le fais pour le GAME, sinon c’est une perte de temps.
Avec A4 j’aurais pu faire un album, j’avais « Bakel City Gang »  – « Paname »  – « Scarface ». Si je trouve des mecs qui ont faim et qui vont charbonner derrière je vais voir.
 
Kaaris :
Il a du talent, il progresse. Moi j’aime bien pousser les mecs. Dans ma tête c’est plus je pousse des mecs qui font du vrai son et qui sont crédibles, et plus je fais le ménage de l’autre côté.  Il y en a trop qui nous polluent qui sortent de la merde, et qui passent à la radio.
Parce que je suis un peu en solo  dans mon délire contre une ribambelle de fanfarons.
Le concept c’est ça, et plus tard ça pourrait donner des combinaisons. Et ça remet à l’heure les pendules du GAME.
 
Musique :
 J’écoute mes instrus, j’aime bien Diamonds de Rihanna sinon j’écoute en ce moment ASAP Rocky, 2 Chainz, Chief Keef etc…
 
Collaboration rêvée
En ce moment… Rihanna, ça serait bien.
 
Sénégal ?
Je dois bientôt retourner au Sénégal pour faire un concert,  peut-être en février.
 
Cinéma après ta carrière ?
Non même pendant. Un moment, on voulait me proposer un rôle dans la série « Braquo », c’était une éventualité. Finalement ça ne s’est pas fait. Je ne veux pas faire du cinéma pour faire du cinéma, je veux faire un truc que je kiffe comme pour la musique. Si on vient me voir avec un scénario qui me correspond, qui me parle, pourquoi pas.
 
Tatouages :
Je ne les compte plus. Ce n’est pas une maladie, juste un délire, quand tu en fais un…
Je ne vais pas aller jusqu’au Japon pour me faire tatouer par maitre machin. C’est un style, c’est un kiffe.
 
Ünkut :
Comme je ne m’attendais pas à remplir Bercy un jour. J’ai fait des vêtements et puis petit à petit…
Je suis la marque de très près. On vise l’international, on est déjà  au Canada, aux Antilles, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, et en Espagne.
 
Chiffre d’affaires (Ünkut)  ?
Un jour, quand ça sera faramineux. Mais pour l’instant c’est déjà pas mal, ça tourne bien.
 
Réseaux Sociaux :
(Rires)  Ce n’est pas moi qui poste, je ne connais même pas mes identifiants à vrai dire, mais je gère de derrière,  je regarde,  je vois ce qu’il se passe. C’est plutôt l’inverse de ma personnalité les réseaux sociaux en fait, je suis pas du genre à dire « Je suis en interview »,  je m’en bats les couilles de raconter de la merde, dire : « Je suis dans l ‘avion, retour Miami,  j’arrive à Paname».
Je suis plus réservé. Je suis comme un lion dans la brousse, j’aime venir avec du lourd, frapper fort, pas parler dans le vide.
 

Journaliste - chroniqueur chargé des artistes de l'hexagone

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