
Décidément ! Les deux « vingt » qui se suivent dans cette année particulière 2020 ont la saveur d’un vin très aigre, vin que ne veulent nullement boire les sept milliards d’hommes et de femmes du monde !
Depuis la fin du premier trimestre, en mars, à partir de la Chine, le pays du Timonier Mao, un virus, tout petit, minuscule, invisible à l’œil nu, s’est invité à la grand-place, au festin, à la noce, là où les géants du monde se rencontrent, pour montrer sa présence, démontrer sa force et mettre à nu la faiblesse des hommes face à lui.
Comment penser, pourquoi réfléchir, ne faut-il donc pas se focaliser sur autre chose en 2020, au Sénégal, si ce n’est que sur la pandémie de la COVID-19 et les inondations récurrentes ?
Que faut-il dire à ces gens qui vont construire « dans l’eau », peut-être trompés par des profiteurs, des sans-vergognes qui vendent « tout » ce qui leur passe entre les mains ? Sont-ils fautifs ? Et les Collectivités Territoriales dans tout cela ? Quelles responsabilités doivent-elles assumer sur leurs terres, sur des parcelles dites assainies et nouvellement habitées ?
L’économie nationale déjà « fatiguée » avant ces calamités, halète, se tient les reins, vomit et cherche un guérisseur. Les débats sur les 750 milliards affectés aux problèmes des inondations de 2012 à 2022 défraient la chronique. Dans les rues, les bureaux, les marchés, les champs, partout (actualité oblige !), on en parle et reparle. La somme est colossale ! Elle fait rêver plus d’un nécessiteux et empêche de dormir !
La pauvreté a fini par gagner des couches autrefois à l’abri du besoin mais aujourd’hui vulnérables, grossissant la masse énorme des anciens pauvres devenus maintenant misérables. La « misérabilité » n’a plus de frontières. Comme l’opulence, elle ne connaît et ne reconnaît personne. Quelle neutralité !
Pour éviter des soulèvements du peuple, la politique politicienne doit être rangée dans les tiroirs car les populations ont le droit de savoir toute la vérité sur leur sort, sur leur futur, ce qui les attend demain, un jour qui n’est plus loin, à écouter la rue, à regarder la situation du pays, à entendre les millions de mécontents de jour en jour plus nombreux.
Catastrophe naturelle, oui, mais gouverner étant prévoir, l’ANACIM et à une « moindre mesure » nos prévisionnistes en chefs les Pangols, les Saltigués, les « marabouts », les spécialistes de la lecture du futur nous guident souvent vers les calamités, les malheurs qui guettent notre pays. Malheureusement, ils sont négligés, minimisés, à peine considérés comme des pestiférés.
Les temps étaient durs, il n’y a guère longtemps. Ils le sont actuellement. Ils le seront demain, plus par la volonté des hommes et non celle de DIEU le TOUT PUISSANT, s’ils n’acceptent pas dès maintenant, de vivre dans la SOLIDARITE.
L’avenir du monde n’est nulle part ailleurs que dans le PARTAGE, l’EQUITE SOCIALE. L’équilibre du monde passe par une vision nouvelle de la société basée sur la fraternité dans son sens originel.
Pour sauver la planète, il n’y a pas quatre chemins ! UN SEUL EXISTE : bannir les différences, vivre ensemble en frères et partager.
Idrissa Diarra