
Depuis quelques jours, les Compagnies de Transports en commun se frottent les mains ! Chaque jour du Bon DIEU, sept à huit bus de la seule Compagnie Bakh/Transports, quotidiennement, déversent des centaines de clients de Dakar à Bakel. Sans compter les autres véhicules ! Cette clientèle est surtout constituée d’enseignants, d’élèves et de commerçants. Les premiers cités rejoignent leurs écoles, les seconds leur famille avant le jeudi 14 octobre et les derniers avec leurs marchandises à écouler justement pour cette rentrée des classes.
Les acteurs de l’Education se mobilisent pour faire des établissements scolaires, des endroits accueillants avant l’arrivée de leurs locataires : désherbage de la cour par-ci, nettoyage des salles de classe par-là, construction d’abris provisoires, de toilettes aussi.
Dans certaines zones du pays, la saison des pluies n’est pas encore terminée : le ciel est souvent nuageux et laisse tomber quelques gouttes de pluie pour perturber des lieux qui ne s’y attendaient plus.
Une rentrée des classes qui se déroule après la première décade d’un mois d’octobre présente toujours des « imprévus » pour des parents d’élèves en majorité démunis ? Les pauvres paysans n’ont pas encore récolté le fruit de leur travail saisonnier.
Les Collectivités locales, viendront-elles assez tôt à leur secours avec les fournitures scolaires, insuffisantes, de tout temps ? Et la promesse de l’Etat de doter chaque élève d’une tenue scolaire, se réalisera-t-elle cette année ?
La COVID-19, elle aussi, était en vacances ! Après la troisième vague meurtrière, une accalmie semble s’installer. Le nombre de décès chute au grand bonheur des populations ! Les mesures traditionnelles recommandées par les services du Ministère de la Santé sont rangées dans les tiroirs. Même le plus visible, c’est-à-dire le masque de protection, devient rare dans les rues.
Les rassemblements en masse sur les lieux publics sont banalisés : Magal, Gamou, cérémonies de mariages, de décès, de baptême, matchs de football, soirées dansantes…
Comme l’homme oublie vite ! Il n’y a guère longtemps, au début de la pandémie en 2020, la peur de la COVID-19 était tellement présente dans les esprits, qu’on
n’avait pas besoin de conseils pour l’application des mesures-barrières ! Les décès, de plus en plus nombreux en ce moment-là, servaient d’épouvantail et poussaient hommes et femmes, jeunes et vieux à se méfier, à faire attention.
Le jeudi 14 octobre 2021, en groupes, les enfants iront encore à l’école, seuls ou accompagnés par les parents pour les nouveaux.
Revivrons-nous la psychose de 2020, avec la participation des Collectivités Locales avant celle de l’Etat et des bonnes volontés, dont des Sociétés, en masques de protection, gel hydro alcoolique, savon, Madar, bassines… tout en exigeant la distanciation physique et surtout l’utilisation de ce « pistolet », le thermo flash à l’entrée des établissements scolaires, de santé, de l’administration en général ?
Nous sommes appelés désormais (pauvres de nous) à considérer la COVID-19 comme notre voisine, celle qui va vivre avec nous comme le font de nos jours le SIDA, EBOLA…Nous, nous vivrons le temps de notre vie et les laisserons sur terre continuer leur mission. Les hommes passeront mais les maladies resteront. D’autres pendant que nous vivons ou après nous, viendront s’ajouter à celles déjà meurtrières qui existaient. Par notre faute, par l’insouciance de l’homme, son inconscience, sa folie, de nouvelles maladies verront le jour à cause de « leur science », cette SCIENCE qui, en principe, devait lui permettre de les éradiquer et non en créer de nouvelles, les augmenter !
C’est dans deux jours, la ruée vers le savoir : le jeudi 14 octobre, fin de la deuxième semaine du dixième mois de cette année particulière 2021 avec un mois d’octobre particulier de 5 vendredis, 5 samedis et 5 dimanches. Cela n’arrivera qu’une fois les 823 ans. Aucun être vivant actuellement ne verra le mois d’octobre de l’année 2 844 ! Alors vivons-le pleinement en nous protégeant !
Avec ou sans tenue scolaire, dans une classe en dur, sous un abri provisoire ou en plein air, continuons de protéger nos enfants. Montrons-leur le bon exemple en nous protégeant nous-mêmes.
BONNE ANNEE SCOLAIRE A TOUS !
Idrissa Diarra bakelinfo.com