
Mon grand-père, avant sa mort, se demandait ce qui poussait vraiment les hommes (politiques) vers le pouvoir ! Comment veut-on être à la tête d’un pays, avec tout ce que cela comporte de danger, d’insécurité, malgré le service d’ordre, la garde rapprochée pour se protéger ?
Qu’est-ce qui se cache derrière cette volonté de paraître, cette envie de placer ses intérêts au-dessus de ceux des populations, ce désir de changer le monde en sa seule faveur ?
Le monde, de nos jours, présente un visage hideux, une face misérable, méconnaissable, comparée aux belles et verdoyantes années des indépendances. Même la nature, d’ordinaire généreuse, s’est recroquevillée sur elle-même, ignorant les lamentations des populations désarmées par la pauvreté, les inondations, le manque de travail.
Les hommes censés tendre la main à ces démunis, ne regardent pas dans ce sens. Pourquoi augmenter le nombre de riches ? Les pauvres ne sont-ils là que pour enrichir les plus riches ?
Aux Etats Unis, le pays de BARACK OBAMA, le premier Président noir de cette « grande démocratie », les élections ont fini par surprendre le monde ! Comment est-ce possible que l’on attende des jours et des jours avant d’avoir une idée sur le futur élu ? Pourquoi continue-t-on encore de contester les résultats proclamés dans ce si grand pays de « droit » ?
En Afrique, la situation est des plus dramatiques, des plus désastreuses, des plus insensées ! A part les troisièmes mandats ignobles que les politiciens ont pensé « inventer » pour allonger leur séjour royal, une misère galopante s’étend du Nord au Sud, d’Est en Ouest, du fait de nos dirigeants politiciens qui s’accaparent des terres, qui détournent les deniers publics, qui vivent dans l’opulence pendant que leurs compatriotes, compagnons des jours sombres, pataugent dans la boue de la pauvreté !
Ha ! ce POUVOIR ! Des hommes politiques s’y accrochent encore, après parfois, plus de vingt ans de présidence ! N’est-il pas temps d’honorablement passer le témoin à la jeune génération afin qu’elle prenne en main, à son tour son propre destin ?
La brave Diambéré Khoumba, l’épouse de Mocirédin s’échine dans la cuisine pour terminer le déjeuner. Elle s’en prend à haute voix à tous ces hommes et à toutes ces femmes qui, sans cœur, sucent le sang de leurs compatriotes. En Côte d’Ivoire, en République de Guinée, des troubles post-électoraux empoisonnent l’atmosphère, au Mali, après le « Coup d’Eclat et non d’Etat », sans effusion de sang, dans un calme inquiétant, la situation avant l’intervention de l’Armée reste la même. Dans les autres pays, les craintes d’une attaque Djihadiste empêchent de dormir.
Chez nous, au Sénégal, un remaniement ministère a tout chamboulé, orientant désormais les sujets de conversation vers ce changement de jeux de chaises et de départs de quelques hommes et femmes indésirés dans le nouvel attelage. Les problèmes du pays demeurent : l’insécurité est toujours là ; les vols et les viols se multiplient, la pauvreté n’est plus rampante, elle trotte ; les riches sont toujours riches et les pauvres deviennent plus pauvres.
Les traces d’eau des inondations font encore couler des larmes. Les nouvelles infrastructures de la capitale donnent le tournis aux connaisseurs par leur coût impossible à imaginer. Les élections qui ne se tiennent pas à date fixe écœurent les populations pendant que les élus « IRREGULIERS » font la pluie et le beau temps avec les biens de la communauté.
Au niveau de l’Education, les enseignants ont rejoint leur poste. Les élèves les rejoindront dès ce jeudi 12 novembre 2020. Les mesures d’accompagnement n’ont pas précédé cette rentrée tandis que les effectifs vont être multipliés par dix en comparaison à la présence des candidats du mois de septembre.
Le Ministre de l’Education lui-même l’a dit. Par manque de tables-bancs (plus de 350 000), les élèves seront assis par deux. Que dire des thermo flashs, du savon, des masques, des gels hydro alcoolisés, des lave-mains … ?
Cette rentrée scolaire particulière, due à la pandémie de la COVID-19, avec un temps d’apprentissage sans nul doute « réduit » par rapport aux autres années devait faire réfléchir quant à sa préparation. Les deux premiers mois étant réservés à la révision et à une mise à niveau, le deuxième semestre seul ne pourra pas suffire pour installer les acquisitions de l’année, le troisième trimestre devant être consacré aux évaluations.
Partout, du sommet à la base, dans cette pyramide sociale, chacun doit prendre conscience de la gravité de la situation actuelle du monde ! Il faut faire tomber
la cloison, la muraille de la pauvreté, de l’incompréhension, partager les idées et les biens et hisser le drapeau de la paix dans le ciel.
Idrissa Diarra