
Les deux vingt (20) qui se suivent dans 2020 ont fait boire du vin à beaucoup de monde ! En vain, ce vin à la couleur et au goût de vinaigre n’est pas parvenu à empêcher à un dangereux virus venu de Wuhan, très loin là-bas en Chine de se faufiler à travers les mailles des frontières de tous les pays pour contaminer des millions d’hommes et de femmes et créer la zizanie partout dans le monde.
De maladie ordinaire, au début, la COVID-19 a franchi le pas pour devenir majestueusement pandémique en perturbant toutes les habitudes des populations. Au commencement, d’hésitation en hésitation, les gens inquiets ont fini par se poser des questions troublantes, auxquelles des réponses confuses sont données.
Au Sénégal, dès le mois de mars, les élèves des classes dites intermédiaires ont connu des vacances assez longues, les plus longues depuis l’indépendance du pays en 1960 : de mars à novembre, soit huit mois. Un confinement est imposé aux populations de 20 heures à 6 heures du matin. Les mesures-barrières avec le port du masque, l’utilisation du gel hydro alcoolisé, les lave-mains et surtout le thermo flash pointé sur le front sont aussi exigées créant une certaine méfiance entre les hommes : sans se fuir, l’on surveille les moindres doutes sur l’autre, l’on se cache derrière une peur qui ne dit pas son nom.
Les espaces publics sont interdits d’accès : les mosquées, les marchés, les boîtes de nuit ; les transports en commun sont réduits à leur simple expression, obligeant les pauvres populations déjà ruinées physiquement, moralement et surtout économiquement, à « casquer » pour se déplacer au nom de la distanciation physique.
Le travail, difficile à avoir autrefois, devient impossible à trouver depuis l’apparition de la COVID-19 : des usines ferment, le commerce, malgré l’ingéniosité de nos compatriotes s’est agenouillé, les commerçants s’accroupissant et les marchands ambulants ne sachant plus à quel saint se vouer.
Les eaux glacées des Océans et le sable chaud des déserts nous ont séparés de nos enfants tentés par l’émigration. Des centaines de jeunes (hommes, femmes, enfants) flottent dans les eaux ou jonchent le sol, atteignant BARSAX sans
malheureusement jamais apercevoir BARCA à plus forte raison le voir. Leur rêve de revenir au pays avec les poches pleines d’Euros ou de Dollars disparaît au fond des mers ou sur le sable chaud du Sahara ou du Ténéré. Les familles endeuillées subissent stoïquement leur mal sans jamais montrer leur amertume. Parfois, bien que cela soit difficile à comprendre, ce sont les parents qui poussent leurs progénitures dans cette aventure risquée et insensée.
2020 nous a quittés. Les hommes, les femmes, les enfants, les populations d’une manière générale ont bien applaudi son départ. Nul ne voudrait la revoir et même la sentir. Mais on dirait qu’elle persiste et veut signer.
Au seuil de cette nouvelle année 2021, le Ministère de la Santé exige l’application des mesures-barrières, en impliquant les forces de l’ordre dans la surveillance de la mesure! 2020 tire sa révérence ! Elle s’en va, laissant des séquelles après elle.
La nouvelle année 2021 a hérité de son aînée qu’elle destitue, une pandémie qui s’accentue et tue par milliers quotidiennement dans le monde.
2O21 ouvre les yeux sur le monde et se voit obligée de poursuivre le travail entamé par sa sœur aînée. A son tour, durant ses premières heures d’activité, elle fait tomber des têtes. Les craintes des hommes sont toujours là, présentes. Le manque d’harmonisation au niveau international sur le choix du vaccin ne favorise pas la sérénité. La multitude de vaccins vantés par les pays des chercheurs ne font pour le moment pas l’unanimité, vu les différents choix à travers le monde.
Les populations du monde se regardent, s’écoutent, se parlent grâce aux réseaux sociaux. Ces vaccins, seront-ils obligatoires ? S’ils sont gratuits, cette situation ne va-t-elle pas créer de la suspicion ? Des rumeurs, loin d’être attrayantes, ne vont-elles pas au contraire, pousser les populations à un rejet des vaccins par peur d’une contamination quelconque à telle ou telle nouvelle maladie?
La publicité montrant à travers les médias des personnes vaccinées sera-t-elle suffisante, capable de calmer, d’apaiser les esprits encore hésitants ? Comme le disent les Anglais :<<wait and see !>> Attendons la suite !
L’année 2021 doit savoir que les populations du monde attendent d’elle qu’elle leur fasse très rapidement oublier sa sœur aînée (2020) qui avait installé durant toute sa présence la désolation, la peur, l’inquiétude. Elles veulent, ces pauvres populations, que leurs larmes soient essuyées, que cette pandémie soit classée au rang de maladie ordinaire, avec des médicaments pouvant guérir les malades.
Les populations fatiguées par les différences entre les hommes voudraient une harmonisation entre eux, une solidarité qui va sceller définitivement la paix partout sur la TERRE entre les hommes, les animaux et l’environnement.
Idrissa Diarra, bakelinfo.com