LA MARCHE DE BÉLÉ A BIEN EU LIEU

Ayant longtemps ruminé leur colère face à la situation difficile que traversent Bélé et ses environs, les populations de cette zone du Département de Bakel, non loin de Kidira, ont marché, les jeunes en tête, pour exprimer leur mécontentement.

A partir de 10 heures, ce lundi 30 novembre 2020, une foule immense, surtout composée de jeunes et de femmes, les espoirs de notre peuple, a traversé Bélé, le chef-lieu de l’Arrondissement, d’Ouest (du côté de Goudiry) en Est (côté Kidira), aux cris de : « Courant ! courant ! » « De l’eau ! de l’eau ! » « Un Collège ! Un Collège ! ».

Le rouge sur cette foule noire a rappelé Georges Sand et son œuvre « LE ROUGE ET LE NOIR » ! Les organisateurs de cette Marche, les jeunes Ablaye Camara, Mbaye Ndiaye, Ousmane Barro, Alassane Kane et Sada Camara ont réussi à regrouper autour d’eux les populations de Bélé et des environs comme Gourel Abdoulaye Diaw, Gourel Mamadou Bara, Boubouya, Bilé Bélé jusqu’à Arigabo.

Encadrés par les Forces de l’Ordre venues du GARSI, sans la présence d’une quelconque Autorité, les marcheurs ont réclamé de l’électricité, de l’eau surtout dans le Diéri, un Collège de proximité et la réfection de leur poste de santé. Ils ont insisté aussi sur le retour du Sous-préfet au Chef-lieu de l’arrondissement à Bélé.

Avec des lampes-tempête, des lampes-torches, des bidons vides de 20 litres, les populations en rouge ont manifesté leur mécontentement en ajoutant à leur kyrielle de revendications la piste de productions de Séoudji à Fété Golombi et le manque d’eau criard dans tout le Diéri car la nappe phréatique est très profonde.

A Kidira où réside le Sous-préfet, les marcheurs lui ont remis un Mémorandum contenant toutes leurs doléances. Ils espèrent être entendus le plus rapidement possible afin de sortir de ces difficultés qui les étouffent depuis longtemps.

Idrissa Diarra